Paris, 3 octobre 1881, lundi matin, 8 h.
Cher bien-aimé, pour t’obéir je viens d’écrire pour toi à Mme Chenay, et, pendant que j’y étais, à Edmond Texier pour l’inviter à dîner avec sa fille samedi prochain, 8. Tu vois qu’en fait d’élucubrations il n’est rien de tela qu’une vilaine qui se met en train. Je voudrais que de ton côté, et par exception, si tu n’en peuxb prendre l’habitude régulière, que tu sois prêt à déjeuner aujourd’hui à midi précis en l’honneur de la rentrée en famille de tes chers enfants. Pour cela il faut te lever à onze heures et ne pas trop t’attarder à tes ablutions variées.
Il fait un temps exquis et qui me dispense de feu ce matin. Nous pourrons, si tu veux, faire une charmante promenade au soleil après déjeuner. Au point de vue hygiénique dont tu es le principal apôtre, il vaut mieux pour la digestion sortir après le repas du matin et travailler après. Tu ne peux pas dire le contraire.
En attendant, et quoique tu décides, je t’adore à tous les instants du jour et de la nuit.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16402, f. 222
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette
a) « telle ».
b) « peu ».