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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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30 septembre 1867

Bruxelles, 30 septembre [18]67, lundi matin, 8 h. ½

Je t’aime. Voilà mon unique pensée et mon seul bonjour. Tirez-vous en comme vous pourrez. Je ne peux pas faire plus ni dire mieux. Tant pis, car c’est le fond et le tréfonds de mon cœur, de mon esprit et de mon âme. J’espère que tu as bien dormi et que ta pauvre femme est complètement rassurée sur son estomac. Seulement il paraît, d’après le dire de Marianne, que sa maîtresse maigrit beaucoup depuis quelques jours, qu’elle s’ennuie à Bruxelles et qu’elle désire aller à Guernesey. Si cela était, il me semble que rien n’est plus facile à Mme Victor Hugo que de prendre le parti qui convient le mieux à sa santé et à son bonheur. Aussi je pense qu’il doit y avoir quelque peu d’exagération dans les remarques de Marianne. Cependant, tu feras bien de t’en assurer afin de peser au besoin sur le côté où ta chère femme pencherait le plus. Quant à moi, je ne désire rien tant que de vous savoir tous heureux, dussé-je en faire tous les frais. T’aimer et être aimée de toi, voilà mon suprême bonheur.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 241
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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