Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1861 > Novembre > 28

Guernesey, 28 novembre 1861, jeudi soir, 4 h.

Tu as raison de vouloir que je sorte, mon cher bien aimé, tu as raison toujours, et ce que j’ai de mieux à faire, comme raison, comme santé, comme amour, comme bonheur, c’est de t’obéir en tout. Aujourd’hui, mon pauvre adoré, j’étais vraiment hors d’état de mettre un pied devant l’autre [1] et j’ai dû refuser par force ta douce proposition. Dès que nous serons un peu plus à nous, c’est-à-dire après le départ de M. Lacroix, je te promets de m’arranger de façon à pouvoir sortir à ta première réquisition. Jusque là, il faut que je tâche de calmer cette nouvelle crise qui me tient encore un peu maintenant mais qui sera passée d’ici à ce soir, je l’espère. Il suffit, mon ineffable adoré, que cela te préoccupe pour que je me fasse un devoir de guérir tout de suite. Ce soir, tu me trouveras tout à fait gaillarde et surtout t’adorant plus que jamais.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 164
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Juliette souffre régulièrement de crises de goutte.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne