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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 7 juillet 1882, vendredi matin

Il n’y a plus à s’en dédire, mon grand bien-aimé, ta lettre d’acceptation de l’Hôtel de Ville [1] a paru ce matin en tête des ON DIT du Rappel. Vacquerie à qui j’en avais remis la copie hier soir l’a insérée tout chaud tout bouillant dans son journal. Et à ce propos, il m’a dit qu’il était invité ainsi que Lefèvre et qu’ils iraient tous les deux. Ce qui me tranquillise un peu parce que tu seras, quoi qu’il arrive, avec des amis dévoués, Lockroy compris. Tu n’auras Sénat que demain samedi : réunion dans les bureaux à deux heures et séance publique à trois. Décidément ma bonne montre est détraquée tout à fait. Je me rabats pour le tempsa qu’on y remédiera, sur ma pauvre vieille, vieille, vieille patraque que je viens de remonter tant bien que mal. J’espère qu’elle se piquera d’honneur, au moins pour quelques jours. Cher bien-aimé, je vais aller savoir si tu as un peu mieux dormi ce matin que cette nuit et te dire que je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 130
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « tant ».

Notes

[1Victor Hugo a été invité à l’inauguration du nouvel Hôtel de Ville (incendié pendant la Commune, et reconstruit), le 13 juillet à six heures et au banquet qui suivra.

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