Paris, 26 avril [18]79, samedi matin, 7 h.
Bonjour, mon doux adoré ; bonjour dans ton rêve, si tu dors, sur ta bouche si tu es éveillé, bonjour souriant et béni dans les deux cas je t’adore.
Je profite d’un rayon de soleil que la pluie va chasser bientôt pour t’écrire ma chère petite restitus les fenêtres ouvertes et tout cœur et toutea âme dehors. Je viens de me souvenir que j’ai oublié de répondre à Lecanu pour les deux Cléry qui désirent venir dîner avec toi après-demain lundi. Je vais me hâter de réparer cet oubli séance tenante. Il est trop tard pour inviter personne d’ici à ce soir mais j’espère que toute ta famille y sera et que tu n’en seras pas réduit à ma seule compagnie [illis.] par trop morose. À propos, pendant que j’y pense, est-ce que tu ne trouverais pas bien d’inviter les deux Rivet le jour de Perrin ? Avec Vacquerie cela ferait quatreb [il te resterait encore deux places] et avec les deux Texier la table serait complètec : je te dis cela pour appeler ton attention à temps ; du reste, pour moi, je n’ai aucune opinion personnelle et je ne tiens qu’à t’aimer et à être aimée de toi.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF, 16400, f. 112
Transcription de Chantal Brière
a) « tout ».
b) une ligne est barrée : « il te resterait encore deux places ».
c) « complette ».