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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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[Paris], 13 déc[embre] [18]78, vendredi matin, 6 h.

J’espère, mon grand bien-aimé, que ta nuit a été bonne et qu’elle dure encore, ce qui n’est que juste puisque le jour n’est pas encore venu. Quant à moi, je suis réveillée depuis longtemps en proie à une ardeur matinale telle qu’il m’a fallu beaucoup lutter avec elle pour ne pas céder au désir immodéré de courir la prétentaine pendant que tout le monde de la maison dormait à qui mieux mieux. J’y suis enfin parvenue, comme tu vois, puisque je te gribouille tranquillement assise à TON secrétaire à la lueur de deux bougies allumées (manière de brûler la chandelle par les deux bouts). Parmi les lettres de la dernière heure venues hier au soir il y en a une de l’éditeur Housiaux-Hébert contenant, outre le compte-rendu détaillé de ce qu’il te doit montant en tout à 9.800 F., deux billets à ordre, le premier de 5.000 F., payable fin février prochain, le second de 4.800 F. payable fin mai prochain, total 9.800 F. Je te les ferai remettre par Mariette ou mieux encore j’irai te les donner en mains propres et m’informer de ta santé et te faire souvenir que tu dois être au Sénat à deux heures aujourd’hui et t’embrasser correctement sur ton beau front radieux.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 206
Transcription de Chantal Brière

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