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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 17 avril [18]78, mercredi matin, 10 h.

Il faut, mon pauvre bien-aimé, que ta nuit ait été bien dénuée de sommeil à en juger par celui que tu as pris ce matin contrairement à tes habitudes matinales et piochardes. J’espère, insomnie à part, que tu n’as pas souffert d’ailleurs et que cela ne t’empêcheraa pas de déjeuner avec nous ce matin et de faire notre bonne petite promenade ? Le temps, quoique moins beau qu’hier, est encore assez engageant aujourd’hui. En attendant j’ai envoyé chez Paul Meurice savoir comment allait sa fille Paule. On m’a fait dire qu’elle allait mieux mais pas assez pour pouvoir venir dîner ce soir. Meurice viendra donc avec ses deux autres gentilles filles. Autre guitare, Mme Bendéritter m’a écrit pour exprimer le regret d’avoir été quelque peu indiscrète dans ses présentations impromptues de femmes inconnues et m’a priée de le lui pardonner, ce que je fais de tout mon cœur d’avance. Cela ne te dispense pas pour cela d’avoir un tas de lettres en souffrance et le dessin de Saint-Victor à l’état de scie dans ton existence sans compter l’affreux devoir de m’aimer d’arrache cœur moi qui t’adore de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 103
Transcription de Chantal Brière

a) « t’empêcheras ».

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