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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11a avril 1856, vendredi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon cher petit bien-aimé, bonjour dans ton rêve, si tu dors, bonjour dans ton âme et sur tes lèvres si tu es éveillé, bonjour et bonheur partout et toujours je t’adore. J’ai passé une bonne nuit et je suis toute guillerette ce matin de me sentir la tête légère et le cœur plein d’amour. Mais la joie suprême serait une bonne petite promenade avec toi au soleil tantôt. Je n’ose pas l’espérer et même je n’y compte pas du tout parce que je sais tout ce que tu as à faire avant de pouvoir songer à profiter du printemps, de ses nids et de ses fleurs. Je m’y résigne, mon pauvre adoré, en t’aimant plus que jamais et en nous plaignant tous les deux de cette dure nécessité que nous fait ton travail. Si je pouvais prendre sur moi de vaincre ma répugnance à sortir seule j’irais et je viendrais tous les jours de beau temps mais jusqu’à présent cela ne m’a pas été possible. Cependant j’essayerai peut-être encore aujourd’hui sous prétexte de rendre la visite que je dois aux Préveraud. Mais en attendant je préfère t’attendre chez moi en t’aimant à cœur que veux-tu ?

Juliette

BnF, Mss, NAF, 16377, f. 115
Transcription de Chantal Brière

a) La date du « 10 avril » est corrigée.

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