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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 2 décembre [18]73, mardi soir, 3 h. ¼

Cher bien-aimé, je fais bonne mine à mauvais mal en pensant à toi, et je bénis Dieu qui me laisse ton amour. Je crois que tu ferais bien de ne pas errer trop tard ce soir, car il se prépare un tel brouillard qu’il sera, je le crains, bien difficile de se diriger dans les rues tout à l’heure. J’espère que Mariette, qui est sortie avec Petite Jeanne, rentrera bientôt. Quant à moi, je ferai tout ce que je pourrai pour aller rue Drouot [1] ce soir, mais il ne faudrait ni m’en vouloir, ni t’inquiéter si je me trouvais dans l’impossibilité d’y aller, même en voiture. Il faudrait pour cela que ma vieille douleur persistât, ce qui ne sera pas, je l’espère, car je vais me chauffer jusqu’à la brûlure le côté malade. Aussi, mon cher trop aimé, ne comptez pas trop sur votre liberté ce soir, je ne vous dis que ça. Maintenant, n’abusez pas trop longtemps des frères Mallet-Chaumontel [2] et revenez bien vite au logis où je vous attends tout cœur et toutea âme dehors.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 336
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « tout ».

Notes

[1Domicile de François-Victor malade.

[2À élucider.

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