Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1873 > Juillet > 10

Guernesey, 10 juillet [18]73, jeudi matin, 8 h.

Je viens de répondre à ton baiser de SORTIE, ou de RENTRÉE, comme il te plaira, par une foule d’autres baisers plus tendres et plus empressés les uns que les autres de s’abattre sur ta bouche. J’espère que tu en as recueillia quelques uns dans le nombre. Nous nous sommes levés presque enb même temps ce matin, mon cher adoré, ce qui ne me tranquillise guère sur ta nuit à en juger par la mienne. Je suis dans une phase d’insomnie et de mal d’estomac fort ennuyeuse. Heureusement qu’à part tes insomnies trop souvent répétées, ta santé est aussi bonne qu’on peut la souhaiter. Ton sommeil pour être mieux régléc voudrait la présence auprès de toi de tous tes chers enfants et la guérison complète de ton petit Victor [1]. C’est ce qui ne peut pas te manquer d’ici à très peu de temps. En attendant je me tiens prête à te suivre dès que tu voudras et partout où tu voudras. Je n’ai pas d’autre préférence que celle-ci : vivre et mourir avec toi, quelle qued soit la forme de la vie et de la mort que Dieu nous réserve. Je t’aime, je te bénis, je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 208
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « recuillis ».
b) « presqu’en ».
c) « régler ».
d) « quelque ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne