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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 31 mai [18]77, jeudi soir, 5 h.

Il n’y a pas de bobo qui tienne, mon grand bien-aimé, je t’adore. Ce mois de mai, d’habitude si lumineux, si gai, si tendre et si aimable, s’est passé presque tout entier à la cantonade en se faisant doubler par la pluie, l’ouragan et le froid. Aussi je lui dis un adieu à la hauteur de sa maussaderie et je garde tous mes sourires pour de meilleures occasions dans le cas où le bon saint Médard tiendrait à se réhabiliter dans la mémoire des almanachs. En attendant, je crois que tu as très bien fait de ne laisser aucune trace écrite de la chose en question entre les pattes de Mlle Guinault dont la mellifluence cache une forte et tenace opiniâtreté de mauvais aloi. Au reste tu es encore le plus intéressé dans toute cette affaire, aussi je ne m’en mêle que pour ne pas m’en mêler, te laissant toute liberté de dire et de faire comme tu voudras, pourvu que je sente que tu m’aimes comme [je] t’aime. Je ne te demande rien de plus et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 146
Transcription de Guy Rosa

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