SCHEURER-KESTNER Auguste (1833-1899) : Chimiste et industriel alsacien, élu député du Haut-Rhin en 1871, puis sénateur en 1875. Vice-président du Sénat en 1894, attentif aux droits des Alsaciens, il s’intéresse au cas de Dreyfus. Sensibilisé par l’engagement de Bernard Lazare, à l’écoute de Mathieu Dreyfus, il se forge, après maints entretiens, la conviction de l’innocence de Dreyfus et de la culpabilité d’Esterhazy. C’est à lui que la cousine et ancienne maîtresse d’Esterhazy fait parvenir les lettres accablantes de ce dernier (où transparaît sa germanophilie et sa haine de sa patrie). Scheurer-Kestner tentera plusieurs missions auprès de la Chambre, du Ministère de la Guerre et de la Présidence de la République pour faire reconnaître la vérité. Il meurt le jour où Émile Loubet signe la grâce de Dreyfus.