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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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12 janvier [1837], jeudi soir, 7 h ¼

Je disais donc, mon petit Toto, que je vous aime de toute mon âme. Eh ! bien je vous le répète et je vous le redirai jusqu’à mon dernier soupir, à moins que la langue ne me manque, auquel cas j’aurai mes yeux et mon cœur qui ne quittera son poste qu’avec la vie.
J’espère bien mon petit Toto chéri que vous viendrez tout de même ce soir, raison de plus pour faire la journée bonne en la complétant dignement. Je vous attendrai donc en toute confiance en me préparant à bien vous recevoir, les armes au lit : d’ailleurs j’ai un peu mal à la tête et je compte sur votre panacée pour le guérir. Que je vous aime mon Toto, que je vous aime donc mon Dieu. Heureusement que l’amour n’est pas un ballon ni un obélisque [1] car alors il n’y aurait pas de place assez vaste pour l’enlever, ni assez d’air pour le porter, ni assez [de base ?] pour le mettre sur ses pieds.
Jour oto, jour mon petit homme, je prends la liberté de vous laver les mains avec ma langue.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16329, f. 49-50
Transcription d’Erika Gomez assistée de Florence Naugrette

Notes

[1L’érection de l’obélisque de Louxor sur la place de la Concorde le 25 octobre 1836 avait été une attraction.

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