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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 21 février 1859, lundi, 9 h. du m[atin]

Bonjour, mon cher bien-aimé ; bonjour et bonheur. Si la journée continue d’être belle et que tu sois disposé à courir, je te demanderai d’aller avec toi où tu voudras. Tâche de ne pas être trop envahi par l’inspiration afin que je puisse un peu t’approcher et te parler chemin faisant. Il y a si longtemps que tu ne m’appartiens plus que je me sens presque étrangère maintenant dans ta vie. Je sais bien que tu te retranchesa dans ton travail. Mais est-ce qu’il ne te serait pas possible d’en sortir quelquefois pour moi ? Cher adoré, je sens que je vais devenir injuste car tu me donnes visiblement tout ce que tu peux me donner. Tant pisb pour mon cœur s’il n’en trouve pas assez. C’est à lui à combler le déficit en t’aimant encore davantage et c’est ce qu’il fait séance tenante en t’aimant pour toi et pour lui de tous les amours à la fois. Sois béni, mon Victor, et que tout ce que tu désires t’arrive.

BnF, Mss, NAF 16380, f. 50
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « retranche ».
b) « pire ».

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