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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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17 mai 1872

Paris, 17 mai [18]72, vendredi matin, 6 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, et toute joie dehors si tu as bien dormi toute la nuit comme j’aime à le croire. Quant à moi, mon bain m’a fait faux bond cette fois-ci car j’ai passé une nuit d’une entière blancheur comme dit le feu Scribe [1]. Aussi c’est avec un véritable plaisir que je me suis arrachée à ce lit d’insomnie agitée et fiévreuse, pour respirer l’air pur des trognons de choux parfumés de vieilles arêtes de poissons et autres vieux os aimés des chiffonniers. Guernesey, Guernesey, nouvelle Sainte-Hélène, mais Sainte-Hélène sans Hugo ! Lequel Hugo s’en fiche complètement et de moi bien plus encore. Cela me fait penser à ce pauvre Pelleport dont personne n’a pu me donner des nouvelles jusqu’à présent. J’en demanderai dimanche à Vacquerie et à Meurice. Dites donc, Môsieu, un biau temps [agné  ?]. Est-ce que vous n’aimeriez point à dévâler un petit sur la cauchée à cete relévé ? En attendant vot bon plaisi itout je vous baillons tout not cœur comme aussi plusieurs vergés de not’ âme.a

BnF, Mss, NAF 16393, f. 137
Transcription de Guy Rosa

a) La transcription de patois normand – ou Guernesiais – rend la lecture de ces lignes incertaine.

Notes

[1Citation à élucider.

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