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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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5 mai 1868

Guernesey, 5 mai [18]68, mardi matin, 7 h.

J’envoie ma bonne nuit t’apporter mon bonjour, mon cher adoré, et je te prie de lui en rendre autant avec un tantinet d’amour par-dessus le marché. Le vent d’hier a dégénéré en tempête ce matin et il n’y a aucun moyen de tenir ni portes ni fenêtres ouvertes. Ce que voyant, je suis venue me refourrer dans mon lit d’où je te gribouille mon bébête papotage quotidien. La lune rousse fait des siennes dans mon jardin. Elle a déjà plus ou moins brûlé mes pêches qui étaient d’une si belle venue, la gueuse ! Heureusement que ma récolte d’épinards n’en souffrira pas. J’y ai mis bon ordre et toi aussi. À ce propos, je compte dire à Marie ce matin de te garder le reste pour demain parce qu’il y en a trop peu pour les faire manger aux Marquand ce soir, du moins c’est mon avis. Toutes ces belles choses couchées sur le papier, je reprends haleine pour te dire que tu es mon grand bien-aimé vénéré, admiré et adoré.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 123
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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