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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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16 septembre [1836], après-midi, 4 h.

Mon cher petit bijou d’homme, je n’ose pas croire que vous serez assez scélérat pour vous en aller aujourd’hui où plus que jamais j’ai besoin de vous voir et où je compte le plus sur votre chère petite personne pour passer une bonne soirée. Cependant je ne suis jamais sûre de mon bonheur que lorsque je vous tiens. Je voudrais bien vous tenir.
Le temps est incertain ce tantôt et peu propice à une promenade champêtre. Je vous conseille donc de rentrer au plus vite dans votre maison à moi.
Je vous aime mon cher petit homme, je compte bien sur vous. Je serais bien triste si vous m’attrapiez. En attendant je vous aime de tout mon cœur, je vous baise sur toute votre surface quelle quea soit la face que vous me présentiez. Je vous aime. À bientôt, à tantôt.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16327, f. 328-329
Transcription de Nicole Savy

a) « quelque ».


16 septembre [1836], vendredi soir, 7 h.

Mon cher petit Toto vous êtes très gentil, vous êtes très aimé et vous êtes le plus charmant et le plus adoré des hommes. Je suis prête depuis 24 heures, moi, je vous attends. Vous savez mon cher petit bijou que je vous aime, que je suis très contente et très GEAIE, QUEL BONHEUR !
Demain si tu veux nous irons chercher Claire qui passera la journée du dimanche avec moi. Je ne serais pas fâchée de m’assurer comment vont ses petits bobos. Il faudra aussi, mon cher petit homme, que nous prenions un moment pour aller voir Manière et Mme Janisset. Je crois ces deux visites nécessaires à notre tranquillité. Quoique nous soyons à l’abri des poursuites judiciaires, il n’en faut pas moins se mettre à l’abri des clabauderies et des petits scandales intéressés de mes créanciers. Nous ferons donc ces deux petites corvées le plus tôt possible.
En attendant je t’aime, je t’aime, je t’aime et puis je t’aime gros comme ÇA.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16327, f. 330-331
Transcription de Nicole Savy

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