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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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12 mars 1868

Guernesey, 12 mars 1868, jeudi matin, 7 h.

Cher adoré, je t’envoie mon bonjour le plus tendre et le plus gaillard aussi car j’ai passé une très bonne nuit. Tous mes bobos sont partis ; il ne me reste plus que le bonheur de sentir que je t’adore. J’espère que tu as bien dormi toute la nuit et que rien ne cloche dans ta belle santé qui est ma vie. Je ne pense pas que le temps nous permette de sortir aujourd’hui parce qu’il est encore plein de giboulées, mais je guette le moment où il fera beau et je ne le laisserai pas échapper. Il est probable que tu vas avoir force nouvelles aujourd’hui sans compter ton beau fusil qui doit arriver aussi aujourd’hui d’après ce que te dit ton Victor. Je suis curieuse de voir cette merveille et de savoir ce que devient le projet de pétition pour te prier de rentrer en France [1]. Je regrette de ne pouvoir me trouver au DÉBALLAGE de ton courrier pour avoir ma part de primeur de toutes ces nouvelles plus intéressantes les unes que les autres. Mais puisque mes habitudes discrètes et sauvages s’y opposent, j’attendrai patiemment que tu me disesa toi-même ce que tu voudras de ceci et de cela, de celui-ci et de celle-là. Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 73
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu me dise ».

Notes

[1À élucider.

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