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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 28 août 1881, dimanche matin, 9 h.

Mon cher bien-aimé, je te souris malgré mon affreuse migraine et je te félicite de ta quasi bonne nuit. Quant à moi, j’ai passé la nuit sur pied à vomir jusqu’au sang et cependant j’avais à peine mangé. Décidément mon estomac bat la breloque et je ne sais que faire pour le mettre à la raison. Je suis bien contente, mon grand adoré, que tu aies pris le parti d’en finir une bonne fois avec la femme Baa [1]. Plaie d’argent n’est pas mortelle mais le contact de cette créature suffirait pour empoisonner notre tranquillité et peut-être, qui sait ? notre bonheur ! Je regrette qu’Émile Allix ne soit pas venu hier soir car il serait urgent de ne pas laisser traîner cette affaire en longueur. Pendant que j’y pense, peut-être vaudrait-il mieux remettre à après-demain, mardi, au lieu de demain, lundi, la partie d’hippodromea projetée ? Demain c’est le jour des dames Grenier et celui de Rousselle. Tu verras s’il vaut mieux les décommander que de remettre la partie. Quoi quec tu décides j’y consens avec plaisir pourvu que tu m’aimes comme je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 196
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « yppodrôme ».
b) « projettée ».
c) « quoique ».

Notes

[1Mme Alvarez Baa exerce un chantage auprès de Hugo.

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