Guernesey, 30 avril 1862, mercredi matin, 7 h.
Bonjour, mon ineffable grand bien-aimé, bonjour, mon pauvre tiraillé, bonjour. Mon cœur t’enveloppe d’amour, de paix, de tendresse, de calme, d’attendrissement, de vénération.
Autant que tu es aimé par moi je n’aurai rien à désirer de plus en ce monde. Quant à moi, j’ai dormi comme un NOIR, comme dit Suzanne ; et si je m’en étais cru je dormirais encore. Heureusement que le soleil m’a fait honte, ce qui fait que je te gribouille ma restitus à une heure suffisamment édifiante. Je t’aime, voilà mon parafe.
BnF, Mss, NAF 16383, f. 109
Transcription de Julia Wahl, assistée de Florence Naugrette