Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1863 > Janvier > 12

Guernesey, 11 janv[ier], 1863, dim[anche] soir, 5 h. ¾

Je te gribouille ma restitus en ce moment AVEC la pensée que cela va te faire arriver tout de suite, comme lorsqu’on se met à table pour faire venir le retardataire.

12a [janvier], lundi après-midi, 3 h. ½

Pardonne-moi, mon adoré, de te continuer cet informe gribouillis moins embrouillé encore que ma cervelle à vingt-quatre heures de distance. Mais je suis abêtie par le mal de tête que je ne sais ni ce que je fais ni ce que je dis. Heureusement que le cœur n’a pas besoin d’idées pour aimer aussi je t’aime d’autant plus que je n’ai aucun moyen de te le faire savoir. Encore une fois, mon grand adoré, pardonne-moi et surtout ne t’inquiète pas de ce bobo qui n’est après tout qu’une nouvelle forme du [rhumatisme ?] [illis.] peut-être il [illis.] sa station [pour ? par ?] une autre partie de [moi ?] même moins sensible et moins nerveuse. En attendant il faut de la patience ce dont je ne suis pas très pourvue et à ce sujet je te dirai que j’ai compté avec ta cuisinière ce matin. Je me réserve de te raconter cela quand je te verrai tantôt. Jusque là je te recommande à ton tour d’avoir pour elle beaucoup, beaucoup, beaucoup de patience pour peu que tu tiennesb [tant soit ?] peu à elle. Enfin je te dirai [que l’important ?] pour moi c’est que je t’adore.

BnF, Mss, NAF, 16378, f. 8
Transcription de Chantal Brière

a) La date du 11 notée par Juliette est erronée.
b) « tu tienne ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne