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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 1er octobre 1858, vendredi, 8 h. du m[atin]

Bonjour, mon bien-aimé, bonjour, je t’aime. Voici un mois tout neuf que j’entame ce matin en t’aimant à belle âme et grand cœur. J’espère que cet appétit d’amour te mettra un peu en train de m’aimer et que nous nous dévorerons tout entier l’un l’autre de façon à ne plus savoir lequel de nous deux est mon moi ou ton toi avant la fin du mois. Du reste, il fait un temps de Jean qui pleure et Jean qui rit ce matin mêlé de pluie et de soleil qui ressemble beaucoup aux pensées qui me traversent l’esprit. Mais, [Bath  ?] ! je ne veux pas t’en ennuyera. J’aime mieux te souhaiter une bonne partie de plaisir aujourd’hui et surtout une bonne santé bien solide à fer et sans clous. Maintenant que te voilà guéri, que les soirées sont assez longues pour que j’allume la lampe, il faudra me donner à copier dès que tu pourras pour ne pas te trouver trop pressé le moment venu d’imprimer. Je prévois qu’Hetzel va te tourmenter beaucoup et que tu n’auras pas un moment à toi. Je te fais penser que je suis là et que je ne demande pas mieux que de me rendre utile. Mon Victor, je t’aime.

Juliette

Bnf, Mss, NAF16379, f. 278
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette
[Souchon]

a) « ennuier ».

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