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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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[Paris], 2 avril [1879], mercredi matin, 8 h.

Dors, mon cher bien-aimé, je t’aime, je te souris, je t’adore, je te bénis. J’entends déjà Petite Jeanne qui se prépare à aller à la répétition [1] comme une PERSONNE pendant que moi je me demande comment je ferai pour mettre un pied devant l’autre tant je souffre de mon genoua gauche. Il faudrait que cela devînt tout à fait impossible pour que je renonce à ma part d’admiration, de bravos et de bonheur. Je me roidis contre le mal tant que je peux même dans ce moment-ci où je crie : miséricorde. Ah ! voilà une fameuse diversion à mon bobo et qui va combler de joie, espérons-le, le pauvre Lesclide ; une lettre de Rivet m’annonçant que la nomination de Lesclide comme « attaché au Louvre et doit commencer à dix-huit cents francs, c’est la loi, sera bientôt augmenté. Sa nomination sera signée ce soir »b.
J’envoie Mariette porter immédiatement cette heureuse nouvelle à Lesclide. J’espère qu’il en sera content. Quant à moi je t’aime et voilà je ne sors pas de là tant pis si cela vous fâche, je n’y peux pas que faire [2].

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF, 16400, f. 89
Transcription de Chantal Brière

a) « genoux ».
b) l’extrait de la lettre est ambigu du point de vue de l’orthographe.

Notes

[1Il s’agit des répétitions de Ruy Blas au Théâtre-Français.

[2Expression habituellement attribuée à Peter Mauger.

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