Paris, 5 février [18]79, mercredi matin, 8 h.
Cher bien-aimé, je suis bien heureuse de savoir que tu as passé une bonne nuit. Cela me donne l’espérance que tu achèveras de corriger toute LA PITIÉ SUPRÊME aujourd’hui pour la donner ce soir à Paul Meurice et que nous aurons tous, tant que nous sommes, qui t’admirons, qui te vénérons, et qui t’adorons le bonheur de la lire d’un bout à l’autre bientôt.
En attendant je viens de donner avis à mes petits Koch et à Lesclide que la réception de Renan est remise jusqu’à la fin de la maladie de Sacy [1]. Il est probable que tu recevras ce soir après ton dîner la visite d’un envoyé de la mairie de ton arrondissement. Il te dira lui-même ce qu’il désire de toi. Quant aux autres scies, je ne t’en parle que pour mémoire car il est probable que tu ne pourras jamais t’en occuper. C’est bien assez d’avoir à m’aimer d’arrache-cœur et surtout à te laisser adorer par moi.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16400, f. 38
Transcription de Chantal Brière