Paris, 3 déc[embre 18]78, mardi matin, 8 h.
Je serai bien contente d’apprendre que tu as passé une bonne nuit, mon cher bien-aimé. Jusque là je ne sais qu’en penser car tu ne paraissais pas toi-même hier y avoir une grande confiance quand nous nous sommes quittés. Je ne perds pourtant pas toute confiance et j’espère encore que tu auras bien dormi toute la nuit. Je ne sais pas si tu as déjà donné son mois à Mme Lockroy mais dans tous les cas je t’y fais penser. Je te fais penser, aussi, que Paul Meurice et tes enfants déjeuneront avec toi aujourd’hui et que tout de suite après vous avez à visiter divers brocanteurs. Cela dit, mon Grand Petit Homme, j’y ajoute tout ce que mon cœur contient pour toi de sollicitude, de tendresse, de dévouement, d’admiration, de vénération, d’amour et d’adoration et je te supplie de ne pas trop te fatiguer et de m’aimer un peu.
BnF, Mss, NAF, 16399, f. 197
Transcription de Chantal Brière