Paris, 12 mars [18]78, mardi soir, 7 h. ½
Cher bien-aimé, je t’adore, sois béni. Je passerais ma vie à te répéter ce que je t’écris une fois par jour sans pouvoir exprimer tout ce que ce mot : je t’adore contient d’ineffable tendresse, d’admiration et de vénération pour toi. Aujourd’hui l’heure me presse et m’impose la nécessité de me rationner pour ne pas faire attendre tes invités mais j’espère que tu me permettras d’être plus prolixe demain. Je t’aime, je te souris, je t’adore, je te bénis. Je te baise depuis la pointe de tes cheveux jusqu’au bout de tes chersa petits pieds.
BnF, Mss, NAF, 16399, f. 70
Transcription de Chantal Brière
a) « ton cher ».