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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 12 août [18]77, dimanche 10 h. ½

Ah ! que je voudrais courir la prétentaine avec toi pendant deux bons mois là-bas à Guernesey, ou ailleurs, n’importe, pourvu qu’on y trouve du ciel bleu, des arbres, des fleurs, des oiseaux. Quant aux bêtes, nous en faisons une telle consommation toute l’année que nous pourrions bien nous en passer pendant quelque temps. « Mais je te dis là des choses, des folies… » [1] dont tu ne tiendras aucun compte et pour cause. Mais cela ne m’empêche pas de le désirer, sans l’espérer, et de te le dire pour rabâcher. Autre guitare, tout notre monde, petit et grand, dîne ce soir, plus les trois Vacquerie, Lefèvre, comme c’est convenu pendant les vacances. Quant au bon Lesclide, toi seul peuxa savoir dans quelle limite tu veux employer son zèle très actif et très fidèle. Roujon m’a parlé hier de son dévouement pour toi dont tu aurais été très touché si tu l’avais entendu. Cher adoré, je suis si heureuse de te savoir aimé, adoré, vénéré, admiré et béni [2] qu’il me semble que c’est ma propre âme.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 218
Transcription de Guy Rosa

a) « peut ».

Notes

[1Ruy Blas, I, 3.

[2Entendons par ledit Roujon à qui Juliette prête, hardiment peut-être, la définition complète de son lien à Hugo.

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