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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 8 octobre [18]73, mercredi soir, 4 h.

Cher bien-aimé, je ne suis pas très contente de te voir persévérer dans tes promenades en l’air et à l’air par le temps de froid et de pluie qu’il fait aujourd’hui. Il me semble que tu ferais mieux de marcher puisque tu as de bonnes jambes et que tu peux travailler en marchant, que de rester immobile sur l’impérial d’un omnibus exposé à tous les brouillards de cette saison. Tu as beau avoir une santé de fer et d’acier, je crains qu’elle ne finisse par se lasser de ce régime de conducteur et de cocher d’omnibus. Je m’en inquiète d’autant plus que je vois tes pauvres Meurice sur le flanc tous les deux et que je l’attribue au changement brusque de la température de four à chaud de Marie Tudor hier soir et à celle plus que frisquette du boulevard à minuit ce même soir dimanche. À ta place, je prendrais soin de ma santé si je me sentais nécessaire à ta vie comme tu l’es à la mienne et je t’en serais bien reconnaissante et je t’en bénirais autant que je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 284
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

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