Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1877 > Juillet > 30

Paris, 30 juillet [18]77, lundi matin, 8 h.

J’espère, mon grand petit homme, que ta nuit a été meilleure que la mienne au point de vue du sommeil, dont je me suis très gaillardement passée du reste. Je ne sais pas pourquoi je suis aussi agitée ? That is the question : devines si tu peux et choisis si tu l’oses [1] mais je t’adore. La bonne mère Morvan est en route déjà et très contente de retourner à Guernesey, ce que je comprends et que j’envie. Elle m’a priée de te bien remercier d’avoir eu la bonté de la garder ici près de sa fille pendant quinze jours. C’est une bonne femme très honnête et très laborieuse et qui fait de son mieux pour tenir nos deux maisons en état. C’est grand dommage que nous ne puissions pas l’avoir avec nous ici, elle nous rendrait de bons services. Mais il n’y a pas moyen d’y songer. Je n’ai encore aucune nouvelle de Mme Lockroy, je ne sais pas si elle déjeune avec nous ce matin ni si elle dînera ce soir ; seulement nous avons l’espérance de revoir les chers petits demain, c’est déjà du bonheur, et je t’adore, ce qui est une bénédiction.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 205
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Corneille, Héraclius, IV, 4, mais la formule est devenue proverbiale.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne