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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 16 juillet [1880], vendredi matin, 8 h.

Dors, mon grand bien-aimé et souris-moi en rêve pendant que mon âme t’adore et te bénit et que le vieux Médard [1] achève de vider son outre qu’il a eu la courtoisie de tenir fermée tout le temps qu’a duré notre fête nationale du 14 juillet. Je lui permets de la vider jusqu’à la dernière goutte d’ici à mardi, 20, jour à jamais béni au ciel et sur la terre depuis que tu as fait à saint Victor l’honneur de porter son nom. Ce jour-là nous comptons mettre les petits cœurs dans nos grands pour mieux te fêter : petit Georges, petite Jeanne, Mme Alice, MM. Lockroy, Paul Meurice, Vacquerie, les deux Glaize [2] et si tu le permets, mon cher neveu qui, t’admire et te vénère et t’adore discrètement sans oser te le témoigner autant qu’il le voudrait… et moi qui ne cède pas ma part à personne, pas même aux anges, quand il s’agit de t’aimer, t’aimer, t’aimer éperdument de toutes les forces de mon cœur et de mon âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16401, f. 190
Transcription d’Emma Antraygues et Claire Josselin

Notes

[1« Quand il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard. À moins que Barnabé, ne lui coupe l’herbe sous le pied », dit le dicton. Saint Médard est l’un des évêques les plus populaires de son époque. Beaucoup de légendes lui sont attribuées, surnommé « Saint-pluvieux », il est généralement invoqué pour ou contre la pluie.

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